Effet Venturi

L’effet Venturi est un phénomène décrit par l’équation de Bernoulli, qui stipule que: quand un fluide (air, eau, tout ce qui coule) circule dans un tuyau, et est forcé à travers une section plus étroite du tuyau, la pression diminue alors que la vitesse augmente. En science, l’équation de Bernoulli est appliquée pour les conduits fermés, mais nous allons la relier au chant dans la gamme supérieure.

Nous pouvons également expliquer l’effet Venturi en disant que le montant de la pression exercé par une substance qui s’écoule à travers une ouverture varie en fonction de l’inverse du carré de cette ouverture. Confus? Pensez à un tuyau d’arrosage avec de l’eau qui coule. Si vous placez votre pouce sur l’ouverture et la bloquez partiellement, l’eau atteint une distance plus élevée que lorsque l’ouverture est débloquée.

Dans le chant, la substance est le flux d’air à l’expiration plutôt que de l’eau, et l’ouverture est la glotte (l’ouverture des cordes vocales). Pour les chanteurs, une plus grande distance que l’eau atteint correspond à une note plus aiguë. La vitesse est le taux de la phonation (les vibrations des cordes vocales) et comme indiqué ci-dessus, la pression sous-glottique (en dessous des cordes vocales) doit diminuer.

Tout ceci pour dire qu’à mesure que vous montez dans votre gamme, la pression sur les cordes doit diminuer alors que la vitesse de la phonation augmente. Ce principe n’est jamais assez souligné. Comme indiqué dans les sections précédentes, nous savons que lorsque vous montez dans votre gamme les cordes vocales s’allongent. Pour examiner cette idée s’il vous plait allez voir Les Cordes Vocales.) La sensation de la pression des poumons est automatiquement plus grande en raison de la petitesse de l’ouverture des cordes vocales ou de leur fermeté. L’augmentation du taux de la phonation combinée à la petitesse de l’ouverture des cordes vocales nécessaires pour les notes aiguës, permet à moins d’air de circuler à travers les cordes. Il y a naturellement, un reflexe à retenir le souffle; cela constitue une bonne pression sous-glottique nécessaire à l’articulation des notes aiguës. Afin donc de chanter une note aiguë, l’ouverture de la glotte est plus importante que d’essayer de manipuler la pression d’air des poumons vers les cordes vocales.

Beaucoup de chanteurs se sentent obligés d’augmenter la pression, d’utiliser plus d’air, d’y aller à fond pour chanter une note aiguë, mais il s’agit là d’un malentendu; en comprenant de l’effet Venturi, nous constatons que c’est plutôt le contraire. La petitesse ou la fermeté de la glotte combinée à la sensation d’une certaine pression sous-glottique est tout à fait normal lorsque nous chantons plus haute dans notre gamme. La note aiguë est plus forte parce qu’elle est plus élevée et possède une résonance naturelle due à la vitesse de phonation, et non pas parce que nous essayons de la chanter plus fort. En fait, nous devons essayer de la chanter plus doucement, afin de diminuer la pression sur la glotte, elle en ressort ainsi plus forte car elle est plus élevée dans la gamme, ce qui lui donne une projection naturelle.

Nous trouvons, par conséquent, qu’il y a deux types de pression sous-glottique – le genre nécessaires qui est utilisé pour produire des notes aiguës et le genre inutile, qui est le résultat de trop pousser la voix. Tout cela peut sembler un peu compliqué, mais ne l’est pas vraiment si vous êtes bien guidé à travers le processus avec des exercices vocaux appropriés. La plupart des élèves découvrent rapidement la façon de chanter dans leur gamme supérieure avec confort et facilité.

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  • Fluid Dynamics VII: The Venturi Effect